Salon des Artisans Vignerons de Bourgogne du Sud (05/11/18)

Chaque année je me rends au château d’Hurigny pour le salon des Artisans Vignerons de Bourgogne du Sud ; un salon à taille humaine où les conditions de dégustation sont très bonnes, le lundi en particulier.  28 domaines du Mâconnais étaient présents à cette édition où il ne manque que peu de stars de la région, ceux qui ne font pas partie de l’association.

Voici un compte-rendu de mes notes de dégustation. C’est un peu long et il n’y a pas de photos… c’est pour les plus téméraires donc !

 

1. Domaine CORNIN (10 ha en bio/bioD, domaine basé à Chaintré) :

Les vins sont présentés par Romain Cornin, le fils de Dominique, qui travaille avec son père depuis 2011.

• Mâcon-Chaintré Les Serreuxdières 2016 (100% cuve) :

Le premier vin de la journée annonce la couleur, il est frais, salivant, fruité et donne envie de se resservir. C’est une très belle entrée en matière, simple mais très précise. B+

• Mâcon-Fuissé Les Bruyères 2016 (100% cuve) :

On retrouve le même croquant que dans le Mâcon-Chaintré, le profil m’apparaît légèrement plus minéral et moins fruité et je suis tout autant conquis. Encore B+

• Pouilly-Fuissé Village 2016 (90% cuve) :

Plus fin et encore plus minéral que les Mâcon, il est fluide en bouche et très facile à aborder. C’est bon là aussi mais je ne vois pas de plue-value par rapport aux vins précédents. B

• Pouilly-Fuissé Les Plessys 2016 (50% demi-muids, 50% fûts pendant un an puis encore un an en masse en cuve) :

On change clairement de gamme avec cette cuvée qui affiche une fine réduction que je trouve très engageante, beaucoup d’élégance en bouche avec de la tension et un léger toasté qui ne masque pas le fruit. Belle finale saline. C’est très réussi. TB+

• Pouilly-Fuissé Les Chevrières 2016 (même élevage)

Encore une cuvée au top, profonde et minérale à souhait, et qui claque bien en finale. TB+

• Pouilly-Fuissé Clos Reyssié 2013 :

Si je n’ai pas été déçu au stand du domaine, je l’ai été par cette bouteille mise à disposition sur la table des « vieux » millésimes. Ce 2013 donne l’impression d’arriver au bout de sa vie alors qu’il n’a que 5 ans. Le millésime n’est certes pas exceptionnel mais je suis surpris de cette évolution rapide.

 

Même si il y a un bémol avec la dégustation du 2013, je dois dire que la journée a vraiment bien commencé avec ce domaine qui fera partie de mon top 5 du salon avec ses vins frais, précis et élégants. De très beaux 2016, vraiment.

 

2. Domaine ROBERT-DENOGENT :

Antoine me fait goûter quelques 2016, tout juste mis en bouteilles. Le domaine n’a amené que des Pouilly-Fuissé.

• Pouilly-Fuissé La Croix 2016 :

On commence par un vin plein, légèrement fumé et présentant une belle acidité, notablement plus importante que sur les millésimes précédents. Je l’indique à Antoine qui me dit que les élevages ont été menés de manière à mois « graisser » les vins et conserver plus de tonus. Ça semble réussi. B

• Pouilly-Fuissé Les Reisses 2016  :

Plus complet que La Croix, avec une profondeur et une énergie supérieure, il garde cette trame fine et élégante qui sera la marque de ces 2016 et du virage stylistique opéré. L’élevage est toutefois un peu sensible à ce stade. TB-

• Pouilly-Fuissé Les Cras 2016 :

Les Cras est carrément tendu (du jamais vu dans cette maison !). La bouche est empreinte de finesse et d’élégance avec un élevage mieux intégré et beaucoup de relance. C’est très bon et à attendre. TB

• Pouilly-Fuissé Les Cras 2014 :

Les 2014 sont une grande réussite au domaine, ce qui se confirme dans cette bouteille au profil complet et encore un peu engoncé mais à laquelle je prédis un avenir radieux.  EXC

 

Confirmation que ce beau domaine fait partie des meilleurs représentants de Pouilly avec certes des matières riches mais il semble y avoir un virage en 2016 vers plus de finesse et de fraîcheur pour les porter. A suivre !

 

 

3. Domaine de la SOUFRANDIERE :

Jean-Philippe Bret présentent les vins du domaine uniquement, pas la gamme de négoce donc.

• Bourgogne Aligoté 2017 (estampillé Zen car peu sulfité, 15 mg/l SO2) :

Vin léger, un peu vert mais très gouleyant. Me semble être un représentant moyen de ce cépage. AB

• Mâcon-Vinzelles Le Clos de Grand-Père 2017 (2/3 cuve et 1/3 fûts, 50 mg/l SO2) :

Vif et salivant, il est très bon dès aujourd’hui avec un fruit bien ouvert (notes de fruits blancs) et une texture fluide. On trouve toutefois mieux en Mâcon-Villages. B-

• Saint-Véran La Combe des Roches 2017 (80% cuve, repris récemment donc en conversion) :

Les notes de pêche sont bien présentes au nez, la bouche est fruitée et vive, toujours dans la fluidité. C’est très bon mais assez simple. B+

• Saint-Véran La Bonnode 2016 (100% en fûts pendant un an + 6 mois de cuve) :

Changement de style total avec un vin rond, dense, patiné, sur des notes de fruits jaunes. Belle tenue en bouche, on ne tombe à aucun moment dans la lourdeur même si c’est moins glissant. Plutôt un vin de table. TB-

• Pouilly-Vinzelles Les Quarts 2016 :

On est sur Vinzelles mais on a tout à fait la classe d’un Pouilly-Fuissé dans ce vin fin et élégant, affichant une légère réduction et une tension ad hoc. Très bon et d’avenir. TB+

• Pouilly-Vinzelles Les Longeays 2012 :

L’évolution de ce vin est limitée, on le sent encore jeune, il s’exprime sur un fruit mûr soutenu par une belle acidité. La bouche est riche et profonde. C’est très bon et ça peut encore bien vieillir. TB+

 

Belle gamme chez les frères Bret, qui débute doucement par des entrées de gamme pas indispensables mais on monte d’un cran à chaque cuvée ou presque pour finir sur de très beaux Vinzelles qui font envie.

 

 

4. Domaine GUILLOT-BROUX :

J’ai eu ma période Guillot-Broux il y a 10 ans mais j’avais arrêté car les vins avaient mal évolué (oxydation prématurée). Je regoûte donc avec méfiance.

• Mâcon-Cruzille Les Genévrières 2016 :

Un vin très léger que je sens sur le fil, avec des notes de pomme verte qui ne sont pas désagréables aujourd’hui mais qui m’inspirent peu confiance sur l’avenir du vin. AB-

• Mâcon-Cruzille Clos de la Molle Pierre 2016 :

Un peu plus dense, mais sans aucune complexité et encore avec des notes de pomme verte que le vigneron ne sent pas du tout mais qui me sautent au nez. Serais-je sensible ? AB

 

Mes a priori nés de mon expérience passée ont-ils faussé ma dégustation des vins ? C’est possible… toujours est-il que je ne conseille pas l’achat de ces vins qui me semblent bien fragiles. Ce sera quasiment la seule déception de la journée.

 

 

5. Nicolas DELFAUD :

Voisin de Nicolas Maillet dont il ne partage pas que le prénom puisqu’il lui a également vendu des raisins (pour le Mâcon-Villages de ce dernier). Egalement ancien employé du Château des Rontets à qui il a également vendu des raisins pour la cuvée Bourgogne du Sud 2016. Nicolas DELFAUD s’est donc installé en 2016 et commercialise en 2017 ces premières cuvées sous son propre nom.

• Mâcon-Verzé 2017 (100% cuve, mise en bouteilles en Octobre) :

Un vin très gourmand, avec quelques sucres résiduels (3,5 g/l) qui apportent rondeur et facilité sans alourdir l’ensemble. Plus que correct pour un premier vin ! B+

• Mâcon-Verzé Le Bienheureux 2017 (70% fûts anciens)

Un vin complètement fermé au nez comme en bouche. On sent une certaine finesse et un bon équilibre mais il ne dévoilera rien aujourd’hui. A revoir. AB- sur cette dégustation.

 

 

6. Château des RONTETS :

Je n’ai pas regoûté les 2016 car je l’avais fait 1 mois plus tôt au domaine (voir commentaires sur les pages des vins à la vente). J’ai tout de même goûté sur la table des vieux millésimes un :

• Pouilly-Fuissé Les Birbettes 1999 :

Etonnante bouteille, peut-être la plus étonnante de la journée car ce vin de 19 ans n’en fait pas sentir plus du tiers ! Il fait en effet très jeune, la robe est peu évoluée en couleur, le boisé est bien perceptible en bouche et les arômes sont frais. La bouche est puissante, tonique, je dirais qu’il faut… l’attendre ! L’expression aromatique est en revanche en peu en retrait ce qui ne donne pas un grand plaisir mais je reste coi devant ce vin… TB

 

 

7. Domaine BARRAUD :

Daniel et Julien sont là ; ils ont apporté beaucoup de vins, pas toute leur gamme qui est très grande mais tout de même beaucoup pour un salon.

• Mâcon-Chaintré Les Pierres Polies 2017 :

Comme d’habitude une superbe entrée de gamme, tendue, minérale, redoutablement efficace. B

• Saint-Véran Arpège 2017 :

On reste dans le registre du Mâcon-Chaintré avec la tension et la minéralité, avec un peu plus d’expression du fruit. B+

• Pouilly-Fuissé En France 2017 :

Complètement fermé. Daniel me dit que c’est toujours comme ça sur cette cuvée dans les 2 premières années (je lui ai répondu qu’il ferait mieux de ne pas la faire goûter alors !). La trame sérieuse et tendue rappelle les qualités de bouche des vins de la maison mais c’est muet ! B-

• Pouilly-Fuissé Les Châtaigniers 2017 :

A l’inverse, celui-ci offre un beau bouquet de fleurs au nez et une richesse assumée en bouche. La fraîcheur est toujours là en finale. TB

• Pouilly-Fuissé La Verchère VV 2017 :

On sent ici des notes d’élevage, sans que cela vienne brouiller la belle expression florale du jus qui reste énergique et minéral en fin de bouche. TB

• Pouilly-Fuissé Les Crays 2017 :

Vin dense et très énergique à la dimension minérale évidente (impression de lécher du calcaire). Superbe. TB+ (avec un gros potentiel)

• Pouilly-Fuissé En Buland 2017 :

Un peu plus fermé que Les Crays mais avec encore plus d’impact en bouche. A suivre de près. TB+ (gros potentiel là aussi).

• Pouilly-Fuissé Alliance 2016 :

Un vin très bon dès aujourd’hui, bien ouvert dans le style habituel du domaine. B+

• Pouilly-Fuissé En France 2016 :

On retrouve le profil fermé du 2017. Décidément à ne pas ouvrir trop tôt cette cuvée. B (pour les qualités de bouche, immuables)

• Pouilly-Fuissé La Verchère VV 2016 :

Des notes de fruits jaunes viennent dégourdir les narines habituées ici à sentir le caillou et parfois les fleurs… Ce vin frais est encore dans sa jeunesse mais il peut commencer à se goûter. B+

• Pouilly-Fuissé Vieilles Vignes 1996 :

Si les 2016 et 2017 sont clairement trop jeunes, le vin le plus vieux du salon fait son âge. Il tient encore debout avec un corps fin souligné par une acidité bien présente mais il a certainement été meilleur. L’aromatique n’est pas des plus intéressantes avec des notes tertiaires brouillonnes. B quand même.

 

Les vins de Daniel et Julien Barraud ont une force de constitution peu commune. Leurs qualités de bouche sont indiscutables et si aime la minéralité et la tension, on sera enchanté. En revanche, amateurs de vins parfumés et ronds, passez votre chemin ! A noter que les élevages qui se sont faits un peu trop sentir il y a quelques années, me semblent parfaitement définis aujourd’hui et ne me gênent pas du tout.

 

 

8. Domaine SAINTE-BARBE :

Jean-Marie Chaland présente ses vins.

• Mâcon-Villages Les Tilles 2017 :

C’est un vin rond et gras que je trouve un peu grossier mais néanmoins assez bon. AB+

• Viré-Clessé Chazelles 2017 :

Plus fin et digeste, il est bien ouvert sur des notes de fruits blancs et quelques notes exotiques. Ça reste court mais c’est bon ! B-

• Viré-Clessé Vieilles Vignes 2017 :

Un vin bien tendu et finissant plus long que les précédents, avec toujours une belle gourmandise. B

• Viré-Clessé La Perrière 2017 :

Presque dépouillé, très frais et sapide, il glisse tout seul. C’est un style qui plaira à certains mais je trouve qu’il manque de chair pour tutoyer les meilleurs. B+

 

Peut-être pas goûtés dans les meilleures conditions (difficile de passer derrière Barraud), les vins m’ont semblé ce jour-là en peu en-deçà des meilleurs de la région.

 

 

9. Domaine GUILLEMOT-MICHEL :

• Viré-Clessé Quintaine 2017 :

Ce secteur donne toujours des vins plus riches avec une légère sucrosité perçue. Ce vin ne manque pas de nous le rappeler, avec beaucoup de finesse toutefois. C’est très bon. TB

• Viré-Clessé Quintaine 2016 :

Beaucoup de fraîcheur et de belles notes d’agrumes. Si le vin ne manque pas d’élégance, on sent toujours une légère sucrosité qui demande à se fondre. TB+

• Vire-Clessé Retour à la Terre 2017 (élevé en amphores) :

Très bon vin frais et à la texture plus dépouillée. Légères notes oxydatives qui laissent penser que ce vin doit être bu rapidement. B

 

Je goûte tous les ans les vins du domaine qui fait preuve d’une belle régularité. Mais pour moi, proposer 2 domaines de Quintaine est difficile et c’est bien dommage…

 

 

10. Jacques & Nathalie (& Anthony) SAUMAIZE :

Je ne vous présente plus ces vignerons qui font partie de mes chouchous dans la région ! Je regoûte toutefois avec plaisir quelques 2017 avec 1 mois de bouteille en plus par rapport à mon dernier passage au domaine.

• Mâcon-Bussières Montbrison 2017 :

Je lui trouve plus de tension qu’à l’accoutumée, ce qui lui réussit bien en complétant son profil rond et fruité d’une touche salivante. Toujours aussi bon. B+

• Saint-Véran Vieilles Vignes des Crèches 2017 :

Un vin vraiment au top dès maintenant. Très légère réduction qui lui apporte de la classe en plus de toutes les qualités de fruit et de plaisir habituelles. TB (le meilleur Saint-Véran du salon)

• Pouilly-Fuissé Sur la Roche 2017 :

Quelle énergie et quelle classe ! On croque dans le caillou... Curieusement, il paraît fermé mais en même temps il apporte déjà beaucoup de plaisir. Un vin détonnant ! EXC+

• Pouilly-Fuissé Les Courtelongs 2017 :

Un vin droit exhalant des notes de fleurs blanches et avec une plénitude en bouche qui inspire la confiance. A attendre mais très bon. TB+

• Pouilly-Fuissé La Maréchaude 2011 :

A point, bien ouvert sur des notes de fruits jaunes, un joli gras et une bonne fraîcheur. Je ne pense pas qu’il gagnera à vieillir davantage. TB

• Saint-Véran Poncetys 2009 :

Je n’aurais pas mis beaucoup d’argent sur ce vin. Mais les vins sont parfois surprenants ! Ce Poncetys d’année chaude me le rappelle par son profil inexplicablement frais et subtil, avec une tenue exemplaire dans le temps. Vraiment très bon et épatant. TB+

Encore de grands moments passés avec les vins de Jacques Saumaize. Si on ajoute que ce sont des gens adorables et que les tarifs sont plus que raisonnables, on tient là une des dernières pépites du Mâconnais. Indispensable.

 

 

11. Frantz CHAGNOLEAU :

• Mâcon-Villages Clos Saint-Pancras 2017 :

Un très beau fruit (poire), une belle acidité, salivant. De la belle ouvrage. B

• Saint-Véran Prélude 2017 :

Même profil mais plus fermé. A revoir. B-

• Pouilly-Fuissé Pastoral 2017 :

J’ai trouvé que ce vin était dans les bons standards de Pouilly-Fuissé, sans toutefois apporter un réel intérêt. Peut-être mon palais fatiguait-il un peu à ce moment-là. B-

 

 

12. Denis JEANDEAU :

Denis Jandeau affiche ostensiblement la liste des 2 et 3 macarons qui ont ses vins à la carte. C’est bien mais plus dur sera la note si les vins ne sont pas à la hauteur des espérances qu’ils suscitent chez moi !

• Mâcon-Chardonnay En Serre 2017 (achat de raisins) :

Fin et délicat avec un fruit bien ouvert. Il est d’une grande facilité d’approche sans tomber dans la simplicité. Très belle entrée de gamme. B+

• Saint-Véran 2017 (achat de raisins) :

Un très bon Saint-Véran qui allie finesse, tension et gourmandise. TB-

• Viré-Clessé 2016 (Cuvée domaine) :

Ce vin est le seul issu de vignes cultivées par Denis Jeandeau (1 ha).  Encore une fois, il affiche les qualités de finesse, de tension et de gourmandise, sans toutefois que le terroir ne marque différemment le vin que celui qui précédait. TB-

• Pouilly-Fuissé Secret Minéral 2016 (achat de raisins) :

Le style est plus dénudé, tranchant, ça reste très bon mais je reste sur ma faim car il manque un petit quelque chose… TB-

• Viré-Clessé 2010 (en jéroboam) :

Un vin à la très belle évolution, empreint d’harmonie au nez comme en bouche. Ce n’est pas un poids lourd mais il apporte beaucoup de plaisir et n’est pas du tout fatigué. TB+

 

Je suis content d’avoir découvert les vins de ce jeune homme ambitieux et prometteur. Il faut reconnaître qu’il sait faire du vin. Je suis toutefois perplexe à l’idée qu’on se dise artisan vigneron alors qu’on ne possède qu’un ha de vignes et qu’on n’en achète l’équivalent de 4 ha. Là je bloque.

 

 

13. Domaine SAUMAIZE-MICHELIN :

Ai-je gardé le meilleur pour la fin ? La réponse est oui ou presque. Le meilleur vin du salon en tout cas pour moi c’est sûr était le Pouilly-Fuissé Clos sur la Roche 2010 du domaine, somptueux. Le reste est aussi de très haut niveau, il y a match avec Jacques Saumaize sans que je n’arrive vraiment à les départager. Les deux frères sont vraiment au top.

• Mâcon-Vergisson Sur la Roche 2017 :

Quelle entrée de gamme, on est au niveau d’un bon Pouilly-Fuissé, c’est étonnant. Tension et minéralité sont les maîtres-mots à utiliser pour ce vin qui ne manque pas non plus de profondeur. TB- (le meilleur Mâcon-Villages du salon).

• Saint-Véran Les Crèches 2017 :

Le Saint-Véran n’apporte pas mieux que le Mâcon-Vergisson mais est tout aussi bon avec les mêmes qualités. TB-

• Pouilly-Fuissé Vignes Blanches 2017 :

Beau jus, dense, énergique (je vais me répéter mais c’est une constante des vins de Roger Saumaize). Le vin est gourmand et se laisse déjà apprécier bien que quelques années en cave le bonifieront. TB

• Pouilly-Fuissé La Maréchaude 2017 :

Mûr et plein, le premier cru montre la qualité de son terroir. Bien ouvert malgré une mise en bouteilles la semaine précédente, il offre tout ce qu’un dégustateur peut espérer d’un Pouilly-Fuissé bien né. Une grande réussite. EXC

• Pouilly-Fuissé Clos sur la Roche 2017 :

Dense, moelleux, riche tout en étant un peu plus frais, il sera intéressant de le comparer à La Maréchaude dans quelques années. Et au Sur la Roche du frangin ! Finale saline de toute beauté. EXC+

• Pouilly-Fuissé Les Ronchevats 2017 :

On redescend un peu du nuage avec cette cuvée qui n’a vraiment pas de défaut mais qui a le malheur de passer après 2 réussites majeures. Belle expression quand même pour ce vin bien ouvert, sur les fruits jaunes, et doté d’un bouche moelleuse. TB+

• Pouilly-Fuissé Les Courtelongs 2017 :

Plus de notes mais je me souviens qu’il était tout aussi bon que Les Ronchevats.

• Pouilly-Fuissé Clos sur la Roche 2010 :

Le vin du salon pour moi donc, qui concentre toutes les qualités des 2017 de la maison mais avec une évolution (mesurée) qui amène le fruit à son meilleur (fruits jaunes principalement mais aussi des touches florales) sans y perdre une once d’énergie. Le tout avec une texture de rêve et une longue finale saline. Grand vin

 

Mes Conclusions :

Même si j’en connaissais bien la majorité, il est vraiment intéressant de goûter tous ces beaux domaines les uns après les autres. Les différences de style ressortent mieux et on peut plus facilement échelonner les vins, même si il y a toujours un effet de séquence qui peut être favorable à certains et défavorable à d’autres. Je n’ai pas tout goûté tout de même puisqu’il y avait 28 domaines du Mâconnais présents. Ceux que je n’ai pas goûtés ne sont tout simplement pas ou plus dans mon viseur, pour différentes raisons, généralement parce que je n’appréciais pas tellement leurs vins les années passées.

C’est la 4^ème année que je me rends à ce salon. J’y avais notamment découvert les vins des frères Saumaize il y a 3 ans, cela avait été une révélation. Je suis toujours autant sous le charme de leurs vins.

Cette année m’a permis d’avoir 1 confirmation avec les vins du domaine bien connu de la Soufrandière. Et surtout, j’ai redécouvert les vins de Dominique & Romain Cornin que je n’avais jamais aussi bien goûtés et qui m’ont positivement marqué.

A noter que le salon est ouvert aux particuliers donc si cela vous intéresse, vous pourrez vous y rendre lors d’une prochaine édition.